Le lit conjugal déserté sur la pointe des pieds, le café avalé à la hâte, les yeux embrumés à 4 heures du matin, puis la route qu'on connaît par coeur... et qui n'en finit pas. Le moteur qu'on arrête enfin, la porte qui s'ouvre et, dans le silence froid du petit matin, la voix de la rivère qui murmure pour nous, rien que pour nous.
Pêcheur, mon frère, nous sommes des égoïstes.
Celles et ceux qui nous voient rentrer lisent dans nos regards une joie et une paix d'un goût bien particulier... Magie de l'eau !
Mais comment leur dire ?

Comment conserver la trace de ces moments d'intense émotion dont seul demeure un souvenir diffus ?

Comment, sinon en les mettant par écrit ou en les habillant d'une photo ?

Votre journal pour un pêcheur sera votre mémoire fidèle.